Gérer les troubles du comportement alimentaire

Aide aux patients

Répondant aux Recommandations de Bonne Pratique de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui stipule que « plus la prise en charge des TCA est précoce, meilleur est le pronostic », de nombreuses actions sont mises en place par la Fondation Sandrine Castellotti afin de faciliter cette recommandation.

Problématique : Quelles sont les actions de la FSC qui permettent de venir en aide aux patients ?

Par une communication variée

Participation à des permanences téléphoniques

  • FSC: 06 87 41 86 66, du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h, à l’exception des jours fériés. sauf cas d’urgence.
  • Réseau TCA Francilien : 09 69 32 59 00, de 16Hà 18H (lundi psychologues, mardi associations, jeudi psychiatres et vendredi tous écoutants)

Gestion des mails : fond.s.castellotti@wanadoo.fr

Gestion du site internet fondationsandrinecastellotti.org

Par une écoute attentive et approfondie, sans jugement, et en fonction du contexte dégagé lors de l’entretien, une orientation la plus adaptée possible est prodiguée, en fonction des possibilités du lieu d’habitation. Si besoin s’en fait sentir, des explications sur la pathologie sont données afin de faire comprendre la personne souffrante à son entourage, dans le but que celui-ci soit aidant et ainsi de construire une alliance thérapeutique.

Permettre des soins personnalisés

D’après les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), la prise en charge d’une personne ayant un TCA doit être transdisciplinaire, globale, graduée et personnalisée.

Problématiques : Quelles sont les différentes possibilités de prise en charge ? À quoi correspondent ces différents termes ? Quelles sont les actions menées par la Fondation Sandrine Castellotti contribuant à une meilleure prise en charge des patient-e-s ?

Une évolution des soins : de la multidisciplinarité à la transdisciplinarité

Les TCA sont des pathologies aux multiples aspects et conséquences : psychiques, biologiques, somatiques, sociaux. D’où après évaluation, la nécessité d’une intervention simultanée de plusieurs professionnels de disciplines différentes, par juxtaposition de compétences diverses sans coordination, caractéristique d’une prise en charge multidisciplinaire graduée, c’est-à-dire progressive, et globale.

Du fait des écueils rencontrés par la prise en charge multidisciplinaire, montrant qu’elle ne suffit pas, la transdisciplinarité a (devrait) la remplacer. Les différents professionnels travaillent en équipe, en toute confiance, les renseignements recueillis par les uns et les autres devant être croisés, sans renier sa spécificité. Ce qui nécessite un dialogue constant entre les différentes disciplines, selon la nécessité du moment, c’est-à-dire gradué, pour construire un projet de soins commun c’est-à-dire global, cohérent et adapté, c’est-à-dire personnalisé. Cette équipe est coordonnée par un médecin référent, dont le rôle bien défini au préalable, est à l’origine des réunions de concertation.

Cette pratique nécessite de mettre au centre la personne souffrante en reconnaissant son savoir expérientiel. Son « savoir pratique en action » pris en considération, amène à donner la voix au patient. En effet, le patient par son expérience du TCA, son vécu, expériences de vie, fonction du trouble, lui ont permis d’adapter sa vie pour mettre en place des stratégies concrètes pour mener sa vie au quotidien. Le savoir expérientiel du patient ne suffit pas cependant. Il doit s’enrichir de connaissances scientifiques acquises par l’ETP, Education Thérapeutique du Patient.

Ainsi, le projet de soins, construit pas à pas par toutes les personnes intervenant, a du sens pour la personne concernée où elle trouve sa place au regard des connaissances scientifiques, de ses savoirs expérientiels et de son évolution.

La stratégie collective entre professionnels, patient(e), sans oublier la famille aidante, permet la création d’une alliance thérapeutique. Ainsi, le (la) patient(e)  retrouve confiance,  estime de soi et  espoir en l’avenir. Par sa motivation aux soins, il (elle) redevient acteur de sa vie, conduisant au rétablissement et à la réinsertion sociale.

Les différentes modalités de la prise en charge

Toute prise en charge d’une personne souffrant d’un TCA doit être au minimum, et en fonction des ressources locales :

  • somatique par un médecin généraliste, un(e) pédiatre ou un(e) spécialiste ;
  • nutritionnelle soit par un(e) diététicien(ne), soit par un(e) médecin nutritionniste ;
  • psychique par un(e) psychologue ou un(e) psychiatre ou/et un(e) psychothérapeute.

Dans la très grande majorité des cas, les soins prodigués aux patients sont des soins consentis c’est-à-dire acceptés. Exceptionnellement, les soins peuvent être sous contrainte.

Soins en ambulatoire

La prise en charge médicale se fait en dehors de toute hospitalisation, soit en libéral, soit dans une structure : hôpital, clinique, MDA (maison des Adolescents) ou CMP (Centre Médico-Psychologique). La personne reste chez elle, autonome et insérée dans la société.  Il doit être privilégié.

Soins en hôpital de jour ou HDJ

Dans ce cas, la prise en charge est hospitalière interrompue la nuit, le(la) patient(e) arrive le matin et repart en fin de journée, passant la soirée et la nuit chez lui (elle), ainsi que le week-end et les vacances.

L’HDJ peut se dérouler dans une structure psychiatrique spécialisée, hôpital ou clinique, ou un CATTP (Centre d’Activité Thérapeutique à Temps Partiel), adossé à un hôpital ou une clinique. Les soins, soutien et thérapeutique de groupe, s’articulent à travers les « médiations thérapeutiques », selon un projet de soins évolutif au cours du temps. Selon l’âge, la famille peut être partenaire du projet de soins.

Soins en hôpital temps plein ou HTP

L’état de santé de la personne nécessitant une surveillance 24h sur 24, l’hospitalisation est assurée par un centre hospitalier spécialisé, général ou une clinique. Les soins prodigués sont basés sur un projet de soins (voir précédemment) avec contrat ou sans contrat, isolement ou sans isolement.

Soins en hospitalisation sous contrainte

Hospitalisation sans consentement de la personne concernée, elle se fait lorsque l’état de santé somatique et/ou psychique est gravissime. Son but est de protéger la personne en cas de déni et de nécessité de soins. Après rétablissement d’un état de santé minimal, le plus souvent, la personne accepte une hospitalisation temps plein dans un établissement spécialisé.

La prise en charge des patients est variée ce qui permet de la personnaliser.

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